mars 2002

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Zendo & Dojos de l'Arbre de l'éveil
(ouverture )

Enseignement de Sensei

Cahier de cuisine



"Que nous en ayons ou non conscience, chacun de nous est éternellement endetté. Nous sommes les débiteurs perpétuels d'hommes et de femmes connus et inconnus. Nous ne pouvons achever notre petit déjeuner sans nous être rendu dépendants de plus de la moitié du monde.
En nous levant, le matin, nous allons à la salle de bains où nous saisissons une éponge que nous procure un insulaire du pacifique. Nous utilisons un savon créé par un français. La serviette nous vient d'un turc. A table, nous buvons un café fourni par un sud américain, du thé par un chinois et du cacao par un africain. Avant de partir à notre travail nous sommes redevables à plus de la moitié du monde.
En un sens très réel, toute vie est en inter-relation avec les autres, tous les hommes sont pris dans un réseau inévitable de réciprocité, entraînés dans une destinée commune.
Tout ce qui atteint directement l'un, atteint tous les autres indirectement."

MARTIN LUTHER KING, Jr

envoyé par Sabine G. de Paris

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Je reçois souvent des photos prises à la Demeure — ce qui m'étonne, c'est que ce sont le plus souvent des photos "vides" — jolies : les fleurs, le bassin, le potager… mais personne !
La Demeure en soi, ce lieu n'est rien — un cadre, une commodité. La Sangha est ici et partout; on peut se retrouver à Paris, à Marseille ou au Brésil, à Zuigakuin. Peu importe le lieu : ne vous y attachez pas !

"Le Dharma emplit tout l'univers..."

Sensei


Cahier de cuisine... quelques phrases, un poème pour partager la mémoire de la Demeure. Extraits:

" La cuisine, un lieu de miracles permanents, comme la vie en somme pour peu qu'on soit attentif.Décanter dans la bassine l'amidon du riz qui doit faire la guen -maï,par brassées successives et voir l'eau s'éclaircir au fur et à mesure, comme un miroir qu'on polit, quelle image de zazen! "
Pierre


"Quand je suis aide-tenzo, j'ai des sortes de manies esthétiques qui veulent absolument s'exprimer. C'est au sujet des plateaux, des petites éponges et des tissus blancs. Quitte à manquer de temps plus tard, je dispose les petites éponges sur les plateaux en LOSANGE. Puis, les tissus blancs, je les déplie et les replie en leur donnant la forme des serviettes oriokis (en trois) et puis il faut que je les présente dans leur plus belle blancheur. Et la théière, j'aime bien que l'anse soit à droite et les cuillères posées dans les bols dans le style oryokis.
Et encore ! J'ai lâché le rangement des tranches de pain dans le style "ECAILLES DE POISSON" qui me prenait un temps fou, pour entasser maintenant en vrac les tranches directement du couteau à la corbeille.
Mais je tiens toujours intimement au brillant étincelant du couvercle de la marmite de guen-maÏ.

Johanne SEIKU

Edité par l'association Daïshin régie par la loi du premier juillet 1901 de la République Française

ISNN : 1291-2972